Film & Begegnung The Watermelon Woman

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Dans The Watermelon Woman, Cheryl, une jeune cinéaste lesbienne noire, interprétée par Dunye elle-même, se lance dans la réalisation d’un documentaire sur Faith Richardson, un icône perdue du cinéma aperçue dans les films des années 1930 produits spécifiquement pour le public noir.

Alternant joyeusement entre le film 16 mm et l’esthétique granuleuse, radicale et éphémère des années 1990, Dunye superpose des tranches de la vie quotidienne avec des morceaux d’archives en noir et blanc sur Faith.

The Watermelon Woman met en évidence l’effacement systémique du travail créatif noir et queer de la mémoire collective et des archives. Le film illustre l’importance des films dans la culture noire en tant que lieu de représentation et d’expression créative. En se concentrant sur le mystère de la femme pastèque, le film met le doigt sur l’impact des rôles stéréotypés attribués aux actrices noires (dans ce cas, la figure de la « mammy », ou nounou). Il aborde également des questions sociétales, historiques et contemporaines, telles que la bureaucratie, la violence policière et le profilage racial des jeunes noirs. Malgré ces thèmes lourds, The Watermelon Woman est un film rafraîchissant traitant de l’expérience queer noire sans se concentrer sur le traumatisme et la violence, mais qui expose les moments subtils dans lesquels ils apparaissent.