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Les Rotondes vous inspirent Blanca

«Une soirée en concert, il n’y a rien de mieux!»
© Blanca Ortiz de Pablo

On est les premiers à dire que l’inspiration se trouve partout. Mais quand on voit que les Rotondes donnent des idées à nos visiteurs, on trouve ça super flatteur ! On vous propose de faire connaissance avec celles et ceux qui, dans leur temps libre, croquent les Rotondes, chacun·e à sa manière.

Si vous venez à un concert chez nous, vous croiserez sûrement Blanca, le plus souvent concentrée, cachée derrière son objectif. Quand le boulot a pris trop de place dans sa vie, elle a décidé de trouver un coin pour la musique live et la photo et elle n’envisage pas de faire machine arrière.

Quand as-tu réalisé que la photo, c’était ton truc ?

Je ne suis toujours pas sûre que la photo soit vraiment mon truc. Je fais ça en amateur, ça m’amuse beaucoup mais j’ai d’autres centres d’intérêt à côté. Quand j’étais petite, quand je m’imaginais faire quelque chose de créatif, je penchais plutôt vers l’écriture. Je dévorais les livres !

C’est à l’adolescence que j’ai commencé à m’intéresser à la photo. Mon père m’a donné son vieux Kodak Retina, un tableau tracé à la main avec plein de chiffres et un photomètre portable. Il m’a expliqué les principes de base et il m’a dit : « Si tu apprends avec cet appareil, tu apprendras tout correctement. » J’ai chipoté un peu pendant quelques années mais ça ne m’a pas passionnée. À l’université, ça m’a repris et je me suis achetée un Pentax K1000. Je partais prendre des photos avec des ami∙e∙s, j’ai suivi quelques cours aussi. Mais c’était le début de la photo digitale et mon travail me prenait beaucoup de temps. Du coup, j’ai arrêté la photo, sauf pour les photos de vacances. Pendant longtemps, j’ai été une photographe du dimanche avec un appareil compact.

Mais en 2015, j’ai eu besoin de vraiment me relaxer après le boulot et j’ai commencé à aller à plus de concerts. J’étais aux Rotondes, au festival Capital Sounds, avec des ami∙e∙s quand j’ai entendu quelque dire qu’il cherchait un photographe pour aller à un festival à Berlin et prendre des photos pour son blog. Je me suis dit que ça devait être bien cool de pouvoir faire ça. Alors, j’ai acheté un nouveau Pentax, digital cette fois, and j’ai repris quelques cours. J’ai commencé à prendre plus de photos en concerts, avec un appareil plus petit. Mais avec un téléphone, c’est très difficile de prendre une photo à peu près correcte.

Qu’est qui est le plus difficile à capturer en images à un concert ?

La photographie de concerts présente quelques défis techniques : il fait sombre, il y a des contrastes forts, les sujets bougent tout le temps, il y a du brouillard,… En plus, comme je suis une amateure, je n’ai pas de matériel professionnel et pas forcément accès au premier rang. Mais on peut surmonter certains de ces challenges avec beaucoup d’entrainement et de la post-production.

Le plus difficile reste d’identifier et de capturer les instants d’émotion les plus forts qui se produisent en concert. Il y a énormément de moments pas forcément passionnants donc il faut rester concentré∙e sur la musiques, la lumière, les musicien∙ne∙s pour prendre la photo au bon moment. Ça se joue à rien : deux secondes trop tard et tu as une photo banale. J’apprends aussi des photographes professionnel∙le∙s : je garde un œil sur ceux/​celles qui sont présent∙e∙s et je regarde leurs photos en ligne ensuite. 

De manière générale, je cherche à capter un moment qui exprime une émotion. Une bonne photo révèle l’essence de son sujet. J’adore les photos sincères.

© Blanca Ortiz de Pablo

Qu’est-ce qui te pousse à prendre des photos à un événement en particulier ?

Je suis tout le temps en train de prendre des photos, juste pas toujours avec mon appareil ! Elles sont dans ma tête. Il y a plein de raisons de ne pas sortir son appareil. Il y a des jours où je veux me concentrer sur la musique. Parfois, la lumière n’est pas bonne, la salle est trop bondée, ou alors je suis avec des ami∙e∙s et je veux profiter du moment. Et puis, parfois, je suis simplement trop fatiguée.

On t’a vue à pas mal de concerts ici aux Rotondes. Des préférés ?

Bodega, Everything Everything, Daughters, Protomartyr, Kikagaku Moyo, pour ne citer qu’eux. J’aime à peu près tout dans la programmation des Rotondes, vous êtes plutôt bons dans votre sélection. Et vous avez pas mal influencé ce que j’écoute maintenant. Même si je ne viens pas à tous les concerts, j’écoute tous les groupes que vous passez.

J’ai toujours aimé la musique mais je n’ai pas toujours eu le temps ni l’argent d’aller aux concerts. Pendant un temps, j’ai beaucoup travaillé et je ne me suis pas vraiment tenue au courant de ce qui sortait. Je ne pourrais plus faire marche arrière à présent, j’ai besoin de musique live. Je peux aller à pied à certaines salles, aux Rotondes notamment, et pour moi, c’est la meilleure manière de passer ses soirées. Bien mieux que de regarder Netflix à la maison !

© Blanca Ortiz de Pablo

Est-ce que tu te souviens de ta première visite aux Rotondes ?

C’était le concert de Lydia Ainsworth en 2015, quand vous aviez l’Exit07 à Hollerich. Je n’ai pas vraiment apprécié… Par contre, le suivant, c’était Glass Animals et c’était vraiment fantastique.

Tu as accès au pied de la scène pour un∙e artiste ou un groupe de ton choix, toujours en activité ou pas. Tu choisis qui ?

Je suis au premier rang d’un concert du groupe irlandais And So I watch You From Afar pendant qu’ils jouent la chanson Set Guitars To Kill’. C’est une de mes chansons favorites, ce serait génial de revivre ça, avec un cadrage bien serré cette fois.

Pour voir plus de photos de Blanca:

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